Staphylococcus aureus est de loin le patho-gène le plus impliqué, avec l’émergence de S. aureusméticilline-résistant (SARM ; NP4 ; Tableau 2). Plusieursétudes rétrospectives portant sur 44 à 189 abcès (majo-ritairement non puerpéraux) en ont évalué le profilmicrobiologique [4,12—14]. Les cultures étaient positivesdans 61 à 83 % des cas. S. aureus était le germe le plusfréquemment retrouvé, dans les abcès primitifs (32 à 79 %des cas, dont 8,6 à 58 % étaient des SARM), tandis que lesabcès récidivants présentaient plus souvent des culturespolymicrobiennes ou anaérobies [4,15]. Les autres bacté-ries les plus fréquemment impliquées étaient les anaérobies(Peptostreptococcus, Bacteroides) dans 13,7 à 28 % descas, et les bacilles à Gram négatif. D’autres germes,bien moins fréquents, peuvent également être rencontrés(tuberculose et autres mycobactéries, Candida, certainsparasites). Une culture stérile (pseudo-abcès amicrobien)peut correspondre aux faux négatifs dus à une précédenteantibiothérapie, mais aussi à des germes nécessitant descultures spécialisées (en particulier les mycobactéries etcertaines bactéries anaérobies). Dans une étude portant surl’écologie de 108 abcès, Walker et al. ont eu besoin d’uneculture