L'été, lorsque le jour a fui, de fleurs couverteLa plaine verse au loin un parfum enivrant ;Les yeux fermés, l'oreille aux rumeurs entrouverte,On ne dort qu'à demi d'un sommeil transparent.Les astres sont plus purs, l'ombre paraît meilleure ;Un vague demi-jour teint le dôme éternel ;Et l'aube douce et pâle, en attendant son heure,Semble toute la nuit errer au bas du ciel.